temple Zen yujo nyusanji

Le prince Siddhârta quitta son château et entra dans la montagne.

C’est comme abandonner un esprit pour entrer dans un autre. Ce n’est pas seulement entrer dans la montagne, mais devenir la montagne, étudier et transformer l’esprit. La pensée de celui qui entre dans la montagne, et la non pensée de la montagne elle-même, deviennent unité. C’est hishiryo.

Zazen, c’est l’occasion de devenir la montagne, simple, silencieuse, d’actualiser cette nature profonde, impersonnelle, calme, éternelle.

Hishiryo signifie l’alternance de la conscience qui pense et de celle qui ne pense pas. C’est étudier son esprit pendant zazen.

Pendant zazen il n’est pas nécessaire de couper les illusions du karma lorsqu’elles apparaissent. Même les 1000 et 10 000 sortes de bonnos finiront par disparaître dans le tréfonds de la non pensée, fushiryo.

Tels que nous sommes, nous devons continuer tranquillement et intimement la pratique de la respiration, en saisissant ou en imitant la plus haute dimension de Bouddha, sans même s’attacher à sa dimension. 

Quand notre cerveau revient à la condition normale, il répand la conscience infinie et la libre sagesse. C’est une vérité éternelle et immuable.

Sensei Deshimaru